Lundi 30 Septembre 2013
A 14h
Salle des conférences
Des chiffres incroyables ! Selon les dernières études internationales, un nouveau-né sur 150 serait concerné par l’autisme. De fait, si la définition même de l’autisme mérite quelques éclaircissements, il n’en reste pas moins que cette affection fréquente reste trop souvent tardivement diagnostiquée et ses traitements mal-adaptés.
Autant dire qu’une politique publique à la hauteur des besoins et enjeux est urgente. C’est en ce sens que Marie-Arlette Carlotti, ministre déléguée chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion, présentait en mai dernier le 3ème plan autisme (2013-2017). Ce, dans un contexte de controverses entre neurobiologistes et psychanalystes, en particulier sur le rôle de la génétique dans l’apparition de la maladie. Si pour les chercheurs les données scientifiques sont solides, pour les seconds, longtemps la maladie fut considérée comme résultant exclusivement d’un mauvais rapport entre l’enfant et la mère. En somme, celle dernière était coupable de l’enfermement de son enfant. Pourtant, dès 1985 – Bertrand Jordan l’expliquera- des données indiscutables montrent que la composante héréditaire est très forte. Pourquoi alors cette réalité, largement admise dans le monde entier, peine encore à s’imposer en France même si la plupart des psychanalystes intègrent désormais cette donnée ?
Peut-être à cause de ce hic : malgré de très nombreuses recherches, « le gène de l’autisme » n’a pas été découvert comme on a pu trouver celui de la myopathie ou celui de la mucoviscidose.
L’objet de cette Université des Lycéens, organisée par la Mission Agrobiosciences à l’attention d’élèves du Lycée Sain Sernin, consistera donc à apporter des éléments permettant de comprendre ces paradoxes et d’examiner ce que les connaissances actuelles sur nos gènes permettent d’espérer pour la compréhension et le traitement de cette maladie, grâce aux apports et à la discussion entre le biologiste moléculaire et généticien Bertrand Jordan et Nicolas Moreau, enseignant en philosophie au Lycée.
Parions que le débat qui s’engagera avec les élèves de 1ère S7 et 1ère S8, Terminale L5 et les prépa khâgne BL (math et lettres) sera captivant. |
